Joaillerie - Chanel : une ode à la mer
- Fabrice Léonard
- 23 апр. 2018 г.
- 2 мин. чтения
Flying Cloud, la nouvelle collection de haute joaillerie de Chanel, puise son inspiration des flots marins, cordages et nœuds nautiques.

Mademoiselle Chanel sur le pont du « Flying Cloud », qui donnera son nom à la collection de haute joaillerie. © SP
De Mademoiselle Chanel on connaît son goût immense pour les perles, les diamants gros comme le Ritz – palace de la place Vendôme où elle logea –, les nœuds, le tweed, l'art byzantin ou encore le camélia, les motifs du lion et du blé, qui lui portèrent bonheur. Autant d'inspirations pour la maison de couture, qui imagine, chaque année, des collections précieuses de bijoux. Pour son nouvel opus joaillier, la source d'inspiration fut le bateau d'un des amants célèbres de la couturière, le duc de Westminster. L'aristocrate possédait un quatre-mâts qu'il avait baptisé Flying Cloud, nom que la maison s'approprie aujourd'hui pour baptiser ces nouvelles parures. L'ensemble évoque le tumulte des vagues, les nœuds nautiques, le graphisme souple des cordages, les tatouages des matelots ou encore la rigueur des galons d'officier.
La collection a été dévoilée sous le soleil azuréen à La Pausa, maison que Gabrielle Chanel se fit construire en 1930 sur les hauteurs de Roque brune-Cap-Martin et qui fut rachetée par la griffe en 2015. Toujours cette volonté de la maison de dévoiler son patrimoine pour mieux expliquer le présent. Au cœur des salons de la maison baignés de lumière par de grandes doubles portes vitrées, les 63 créations voguaient sur deux territoires qui se complétaient pour n'en faire qu'un, cohérent, complet et puissant, tant cette collection est d'une grande force stylistique.

La villa varoise La Pausa, construite à la demande de la couturière en 1930. © SP
Pour cette odyssée méditerranéenne, la maison de couture a déniché des diamants d'une grande pureté, comme un taille poire de près de 13 carats, et des saphirs taille coussin, marquise ou ovale dans de multiples nuances bleutées. Seule exception : un incroyable saphir blanc de 18,03 carats, aussi cristallin que de l'eau pure, monté en bague.
Dans un premier chapitre, Chanel joue avec les éléments les plus simples et les plus nécessaires de la vie à bord : bouées en or blanc, lapis-lazuli et perles de culture, cordages d'or et de diamants et ancres d'amarrage en or blanc, perles et saphirs. Les voilures, boussoles et tatouages sont magnifiés en or blanc ou jaune, saphirs et diamants...
Le second chapitre présente une série de variations sur le vestiaire d'été de bord de mer. Des bandes alternées de saphirs au bleu intense, or blanc, perles de culture ou diamants jaunes et blancs évoquent la marinière que Mademoiselle Chanel avait transformée en tee-shirt couture, tandis que la parure Sailor Suit rappelle les boutons dorés des vareuses de marin. Le tout est complété d'un bracelet et d'une bague en forme de cordages noués d'or et de diamants ainsi que de sautoirs et plastrons en or blanc, saphirs et diamants.
Points d'orgue de cette croisière, deux colliers pièces uniques : un tressé d'or blanc, de saphirs et de perles de culture et un cordage souple d'or blanc et de diamants. Avec Flying Cloud, Chanel crée une nouvelle fois la surprise.

Un saphir blanc de 18,03 carats au centre de la bague Yachting Day. © SP
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